jeudi 1 janvier 2009

SEDLČANY


Sedlčansko (région de Sedlčany )
Coin pittoresque de la région de Povlavi centrale, endroit ou se rejoignent la Bohême de Sud et la Bohême Centrale et qui a une histoire riche et digne d'attention. C'est la région des comtes de la famille des Premysl, des célèbres Rozmberg et de la puissante famille des Lobkowicz. Les témoins muets de leur pouvoir et de leur gloire, mais aussi parfois de leur déchéance, sont les tours, les châteaux semés au travers du paysage. Le château gothique de Vysoký Chlumec domine toute la région. Le centre culturel de la région est Sedlčany .


SEDLČANY

Les rochers Albertovy, dans la réserve naturelle de Drbakov, près de la route qui relie Sedlcany à Castobor (base de loisirs de Sedlcany), une très belle vue sur la Vltava rendue célèbre par Smetana, le père de la musique tchèque (Moldau est le nom allemand de la Vltava)






SEDLČANY, dans la vallée centrale de la VLTAVA, est située à 60 kilomètres au Sud de PRAGUE sur la rive droite du fleuve. Les premières mentions de la ville de SEDLČANY remontent au XIéme siècle. Des rapports plus précis datent du XIIIéme siècle, ils montrent que SEDLČANY fut, au Moyen Age, un centre économique et culturel de la région de la VLTAVA. Sa renommée fut amplifiée par les Mines d´Or Royales.
Le monument le plus ancien de cette époque est l´église Saint Martin. Son clocher gothique fut construit au XIII eme siècle et la voûte gothique de sa nef au XIV éme siècle.






En 1418, Sedlčany est promue au rang de ville et obtient le blason arborant la rose à cinq pétales, symbole de la famille de Rožmberk, car Sedlčany appartient à l'époque au sieur Oldřich de Rožmberk.
Au début du XV éme siècle, SEDLČANY obtint les mêmes privilèges que les villes royales, mais après la guerre de trente ans, elle fut abaissée au niveau de commune asservie avec une ferme seigneuriale.

C´est de ses mains que Jakub KRČÍN, le fameux créateur d´étangs, gagna vers la fin du XVI éme siècle la possession de SEDLČANY. Il fit construire, vers la fin de sa vie, un château fort dans le village de KŘEPENICE non loin de la ville. Parmi ses réussites citons le plus grand étang de la région, étang nomné MUSIK. L´aspect de la ville, à cette époque, est donné par un dessin de Jan WILLENBERGER de 1602. Au cours de la seconde moitié du XIX éme siècle, SEDLČANY reprenait son rôle de centre administratif en devenant le siège de l´administration départementale (sans pour cela participer au développement de la nouvelle époque industrielle).A l’époque, Sedlčany devient le chef-lieu de Povltaví, la région longeant le cours moyen de la rivière Vltava. Ce siècle fut pour SEDLČANY le temps d´un essor des activités culturelles, sociales et de l´éducation publique. En 1841, une compagnie de théâtre amateur fut créée. En 1887, la premiere école agricole du Sud de la Boheme fut ouverte. En 1894, un événement marquant pour le développement de la ville, la ligne de chemin de fer de OLBRAMOVICE à SEDLČANY fut construite. Apres 1918, an temps de la première République Tchécoslovaque, SEDLČANY fut le centre d´un département agricole pauvre. Le manque d´industrie et la faible productivité de l´agriculture provoqua, dans les années 1920, une grande vague d´émigration vers l´Amérique.


En 1943, les trente mille habitants de SEDLČANY et des communes voisines furent évacués. Le territoire fut transformé en terrain de manoevre pour les formations SS des occupants. Un monument rappelle ces tristes événements. Apres la libération en 1945, la ville commence à changer d´aspect et d´importance grâce au développement de l´industrie mécanique et celle du bois. Le centre ville a changé, les nouvelles habitations aux abords de la ville et les nouvelles usines ont changé le panorama de SEDLČANY. Jusqu´en 1960, SEDLČANY a été le chef lieu du département. A la suite d´une réforme administrative et territoriale la ville a fait partie du département de PŘÍBAM . SEDLČANY compte aujourd´hui 8000 habitants.




La Place de SEDLČANY est dominée par la Mairie datant de 1903. C´est de son balcon que, le 3 septembre 1990, le Président de la République VÁCLAV HAVEL a prononcé un discours aux habitants de la ville et il est devenu le deuxième President, après T. G. MASARYK, à visiter SEDLČANY.


Le Château de ČERVENÝ HRÁDEK (Petit Château Rouge), appartient à la famille MLADOTA. A l´origine, il s´agissait d´un château fort entouré d´eau dont il est fait mention des le XIII ème siècle. Apres de nombreuses reconstructions, il doit son aspect définitif de château romantique en style néo-gothique à un aménagenent vers la fin du XV éme siècle par l´architecte JAN KOTĚRA.







Le personnage de JOSEF SUK, remarquable compositeur et musicien tchèque, originaire du village proche de KŘEČOVICE, est rappelé par une plaque commémorative de B. BENDA et une statue de V. BEJČEK, située devant la maison de la culture qui porte le nom de l´artiste.

En mai 2004, participation du Conservatoire municipal de musique de la ville de Taverny et du groupe de jeunes percutionistes, Marimba Junior, de l'Ecole des Arts de Sedlcany au festival "Sedlcany de Josek Suk"




Un festival de musique, de renommée nationale, a lieu tous les ans sous l´appellation "SEDLČANY DE JOSEF SUK."





Dans le monde sportif, le Ravin de SEDLČANY, de grande renommé, est un lieu ou se sont déroulées dans les années 60 des compétitions de Moto-cross. De nos jours, on utilise cette piste idéale essentiellement pour des compétitions de RALLYE CROSS. Le 8 mai 1999, se sont déroulés les championnats d´Europe de cette discipline. Tous les ans, la municipalité organise les championnats du monde de quadrathlon ainsi que la fête historique " ROSA ".
Le paysage varié de la région de SEDLČANY représente un attrait touristique inestimable avec de nombreuses possibilités de loisirs et aussi de repos. Entre les collines boisées, les vallées et leurs étangs, des kilomètres de chemins balisés conduisent le touriste dans des coins isolés, calmes et verdoyants qui lui permettent de découvrir les nombreux monuments du passé.






La fête historique " ROSA "

La fête historique " ROSA ", la fête de la Rosée, dont la tradition remonte à l’époque qui suit la bataille de la Montagne blanche (1620, une armée de mercenaires met en déroute les protestants de Bohême. Ces derniers s'étaient révoltés contre l'empereur d'Allemagne qui voulait attenter à leur liberté de conscience.).

La fête historique "ROSA" commémore un événement de l'histoire de Sedlcany encore plus ancien. Le chef des armées Zizka aurait subi, parait-il, une défaite à la rosée d'un jour de l'an 1420. Ce chef aurait envoyé un émissaire à Bénésov où les habitants étaient acquis à sa cause pour prévenir qu'une attaque était prévue et que ces habitants devaient rentrer les animaux parqués dans la région.





Le brave émissaire s'égare, se méprend et se retrouve à Sedlcany. Dans les vapeurs des tavernes ou des brasseries, il s'enivre et délivre son message aux habitants de Sedlcany.





On raconte que les troupes de Zizka avaient établi leur campement sous les remparts de l'église Saint Martin. Et à l'heure de la rosée matinale, les habitants de Sedlcany auraient attaqué par surprise les soldats endormis et leur auraient infligé une sèvere défaite.

(Monsieur Burian, maire de Sedlcany, en costume d'époque, lit un parchemin pour lancer les festivités. Ensuite, avec l'aide de Petr Halada, il ravive la flamme du souvenir, c'était en 2001)


Après 201 années d'interruption, Sedlcany renouvelle cette tradition depuis 1989..

(en 2005, , M. Burian accccueille une délégation des commerçants de Taverny et du service économique de la ville. 2005 correspondait au bi-centenaire de la Bataille des Trois Empereurs à Slakov (Austerlitz) près de Brno. Aussi Napoléon s'est invité à la fête de la Rosée. Une présence remarquée. Certains peuvent s'offusquer sur la taille de l'empereur, mais en 200 ans, il a quelque peu grandi et....grossi mais il fallait être de taille à côté du chef de la police de Sedlcany)






Les personnages célèbres

Josef Suk




Compositeur et violoniste, Josef Suk est né 1874 à Krecovice près de Sedlcany. A l'âge de huit ans sa première production publique a eu lieu au restaurant " A la couronne d'or" à Sedlcany. Elève du Conservatoire de Prague à onze ans, Josef Suk faisait plus tard partie du célèbre Quatuor Tchèque et s'est consacré à la composition.




Une photographie devant le piano du Maître dans sa maison de Krecovice.

Comment mieux présenterJosef Suk que Vaclav Richter sur les ondes de Radio Prague le 13 avril 2005 :
Josef Suk, le musicien de l'amour
Auteur de musique symphonique et de chambre, Josef Suk, qui a vécu entre 1874 et 1935, reste encore aujourd'hui un des compositeurs tchèques les plus joués et les plus aimés. Ces jours-ci, la ville de Sedlcany rend hommage à cet élève et gendre d'Antonin Dvorak.
Josef Suk est né dans la commune de Krecovice, "un beau pays presque oublié par le monde" pour utiliser ses propres termes. La commune est située près de Sedlcany et c'est cette ville qui organise des festivals qui portent le nom du compositeur. A l'occasion du 70e anniversaire de sa mort, la ville propose au public aussi une exposition consacrée à la vie de Josef Suk et à son époque. Jiri Pav, commissaire de l'exposition:" L'exposition réunit des documents qui témoignent de la vie de Josef Suk, de son village natal, de sa famille. C'est aussi un témoignage sur ses amis, ses amis parmi les artistes, que ce soient des musiciens ou des plasticiens, mais aussi ses amis qui vivaient à Sedlcany. Suk aimait se rendre à Sedlcany. Déjà, son père, maître d'école à Krecovice, avait beaucoup d'amis dans cette ville et le fils a suivi l'exemple de son père. Josef Suk aimait prendre un pot avec ses amis, parfois il jouait aux cartes avec eux, mais Sedlcany lui donnait aussi de l'inspiration. C'est donc là qu'il a écrit également un certain nombre de ses oeuvres."
Les documents exposés retracent pratiquement toute la vie du compositeur, à partir de quelques feuilles de son journal rédigé quant il était petit jusqu'au manuscrit de l'Epilogue, grande oeuvre symphonique de la fin de sa vie. Parmi les invités au vernissage de l'exposition ouverte dans le musée de Sedlcany, il y avait aussi le célèbre violoniste Josef Suk, petit-fils du compositeur et arrière-petit-fils d'Antonin Dvorak. Il a évoqué les souvenirs qu'il garde de la ville de Sedlcany:
Le violoniste Josef Suk,"Il y a en a peu qui savent que c'est ici que j'ai eu mon premier concert, il y a 65 ans, dans la salle de l'ancienne caisse d'épargne sur la place principale de la ville. J'ai été accompagné par mon professeur, Jaroslav Kocian, et l'horloger de la ville, M. Poustka, m'a fait don à cette occasion d'une belle montre de gousset de marque Oméga sur laquelle il avait gravé l'inscription "A Josef Suk en souvenir de son premier concert." Cela m'a fait évidemment un immense plaisir. Je souhaite la prospérité à Sedlcany et à vous tous je souhaite beaucoup d'amour et aussi beaucoup d'amour pour la musique !"
L'amour a d'ailleurs été la source principale de la musique du compositeur Josef Suk. Il l'a célèbré dans son poème symphonique " Le Conte ", dans son cycle de pièces pour piano " De maman ", et même son " Epilogue " s'appelait d'abord " La Moisson d'amour". Une de ses oeuvres mineures mais non moins populaires s'appelle, il fallait s'y attendre, "Chant d'amour " ...

Une rencontre avec Madame Sukova, toujours dans la Maison de Krécovice. Madame Sukova vénérait le Maître, son beau-père. Sur le tableau, à droite de l'entrée, la présentation en français du mémorial est une traduction fournie par notre association. De grands moments d'émotions !



MEMORIAL JOSEF SUK
à KRECOVICE






De nombreux artistes restent en relation avec leur région natale, avec les lieux où ils ont passé leur enfance et leurs vacances. Ce sont pour eux des lieux sécurisants, des sources d'inspiration et d'intimité souvent tellement nécessaires. Pour JOSEF SUK, un tel endroit fut KRECOVICE, un petit village du district de SEDLCANY, où il est né dans les bâtiments de l'ancienne école le 4 janvier 1874 et où il se rendit souvent, même à l'époque de sa plus grande notoriété. En 1895, son père érigea une maison pour son fils - l'actuel MEMORIAL JOSEF SUK. A cette époque, le jeune compositeur avait déjà derrière lui quelques uns de ses premiers succès en tant que compositeur et interprète.
Avant tout cela, il y eut ses années chez lui, à KRECOVICE, en tant qu'écolier et aussi dans le choeur de la ville, et peu après - à partir de 1895 - ses études au Conservatoire de PRAGUE où il fut admis dans la classe de violon d'ANTONIN BENNEWITZ. Il devint bientôt évident que cet étudiant de KRECOVICE n'avait pas seulement du talent comme interprète mais aussi un talent créatif ; en d'autres mots il était actif à la fois comme violoniste et comme compositeur. En 1891, il commença à suivre de la Classe d'Antonin DVORAK et, une année plus tard, sous la direction de HANUS WIHAN, il forma le QUARTET TCHEQUE, un ensemble de musique de chambre avec lequel SUK, en tant que second violon, voyagea dans presque toute l'Europe et se produisit dans environ 4000 concerts. Ce débordement inhabituel d'activité (comprenant plus tard l'enseignement), ainsi que la grande responsabilité face à chacun des aspects de cette activité ont caractérisé toute la vie de SUK.
La première période est représentée, par exemple, par le Quartet à corde en Ré mineur (opus 1) ou la Messe de Krecovice en Si bémol majeur, pour laquelle SUK s'est inspiré de ses souvenirs des moments agréables passés dans le choeur de " Papa ". Son chant d'amour, extrait des Compositions pour piano (opus 7), fut vraiment célèbre dans le monde entier.
La musique théâtrale de Raduz a Mahulena (opus 13) de ZEYER non seulement reflète explicitement les années heureuses de son amour pour OTILIE DVORKOVA (Ils se marièrent en 1898), mais représente également une étape importante dans sa cristallisation du discours musical de SUK. Avant Raduz, le compositeur n'avait probablement jamais rencontré une poésie aussi forte et pressante ; En outre, le désir humaniste de ZEYER de communiquer avec le peuple se rattache à tout ce que SUK a apporté avec lui de son environnement familial. Les années 1904 et 1905 - mort de DVORAK et d' OTILIE - provoquèrent une cassure dans sa vie et dans son oeuvre.
Après Asrael (1905 -1906) vint une magnifique série d'oeuvres symphoniques : Histoire d'été (1907 - 1909), Maturation (1912 -1917), Légendes des vainqueurs morts (1919 -1920) et Epilogue (1920 -1933). La perte cruelle des êtres aimés, les coups du destin, la réconciliation et la rédemption sont les principaux traits de son monde intérieur que SUK a traduit en musique. Il n'est pas surprenant que ces oeuvres philosophiquement importantes comportent en elles un langage musical d'un autre type que, par exemple, la souriante Sérénade en Mi bémol Majeur (1892) ou le poème symphonique Prague (1904). A partir de la fin du Romantisme, SUK évolua vers les frontières de la tonalité de l'expression, vers l'utilisation prudente des armatures et vers une polyphonie très complexe. Il investit aussi sa musique de chambre d'une intensité intérieure à cette époque, spécialement dans le cycle pour piano A propos de mère (1907), Dans la vie et le rêve (1909) et Berceuses (1910 -1912).Une expérience pratique amena SUK à une compréhension des possibilités et des capacités d'expression du violon. Il était encore jeune quand il créa Fantaisie pour violon et orchestre qu'il dédia à Hugor BOETTINGER, et Scherzo fantastique (1903) dédié à Oscar NEDBAL, son compagnon d'études de la classe de composition de DVORAK et son compagnon occasionnel d'interprétation dans le Quartet Tchèque. De son expérience du quartet, SUK retira, en tout premier lieu, une connaissance musicale approfondie et une méthode détaillée de consignation des notes : ses partitions étaient et sont encore parmi les plus compliquées de la musique tchèque.
Une forte personnalité a, généralement, à la fois des admirateurs et des opposants : ce fut aussi le cas de SUK. D'une part il fut nommé Docteur honoraire en musique à l'Université MASARYK de BRNO (1934) et Recteur du Conservatoire de PRAGUE où il enseigna la composition musicale à partir de 1922, et d'autre part, à partir de 1918, il fut entraîné avec le Quartet Tchèque, dans des conflits aveugles entre les camps de SMETANA et de DVORAK. SUK fut personnellement très fortement affecté par toute cette affaire et, dans une certaine mesure, cela fut préjudiciable pour sa force de création.
Bien qu'il vécut à BENESOV vers la fin de sa vie, il retourna souvent à KRECOVICE et bon nombre de ses amis l'accompagna. Parmi eux, par exemple, VACLAV TALICH, le chef d'orchestre des grandes Premières de SUK, le peintre et caricaturiste HUGO BOETTINGER, les membres du Quartet Tchèque KAREL HOFFMAN, JIRI HEROLD et LADISLAV ZELENKA, le pianiste ROMAN VESELY , le violoniste FRANTISEK ONDRICEK et d'autres encore. SUK était resté en contact avec VITEZSLAV NOVAK depuis ses années d'études et leur amicale rivalité donna naissance à un nombre important de compositions. Pan, le cycle pour piano de NOVAK (1910) et Ripening de SUK et les épilogues - l'Epilogue de SUK et la Symphonie de l'automne (1934) de NOVAK en sont de bons exemples.
Le Mémorial fut fondé après la mort du compositeur et fut gardé dans son état intérieur original par le fils de JOSEF SUK. En 1951, la famille fit don de ce mémorial à l'Etat et quatre ans plus tard un réaménagement partiel fut effectué. En tant que branche du musée ANTONIN DVORAK, l'exposition passa, en 1976, sous l'administration du musée de musique Tchèque.




Traduit d'un texte de DAGMAR VANISOVA
par l'ASSOCIATION " LES AMIS de SEDLCANY "
Siège social : Hôtel de Ville -
- 95155 TAVERNY CEDEX
FRANCE

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Jakub Krcin





Jindriska Stiborova nous a écrit pour notre bulletin associatif " AHOJ ! " :
"
UN PEU D´HISTOIRE
Jakub Krčín z Jelčan a Sedlčan – sa vie à Sedlčany n’est-elle pas oubliée?
Né le 18 juillet 1535 près de Kolín, le grand public le connaît comme un grand pisciculteur. A partir de 1564 il a commencé à fonder les étangs dans la Bohème du Sud où il a créé le système aquicole grandiose cohérent qui fonctionne jusqu’à présent et qui a imprimé au paysage de cette région l’ordre et la beauté, admirés par tous les touristes.
Il a travaillé aux services du noble le plus puissant à cette époque-là Vilém de Rožumberk qui a apprécié son travail et il lui a donné la seigneurie de Sedlčany. Et c’est à partir de là qu’il a ajouté derrière son nom l’apposition de Sedlčany. Il a passé le dernier tiers de sa vie dans la région de Sedlčany, il a participé activement dans la vie publique – il a chanté dans l’église de St. Martin avec la fraternité littéraire et il a offert à la ville le cantionnaire avec des illustrations splendides (où on trouve le seul portrait existant de Krčín). Il est mort en 1604.
Il est un peu dommage que les livres et les oeuvres historiques sur ce personnage publiés jusqu‘ici ne s’occupent pas beaucoup de cette partie importante de sa vie, évidemment on souligne son oeuvre charnière de pisciculture. En ce moment on prépare le livre qui décrira sa vie à Sedlčany en détail. On peut donc éspérer que son appartenance à Sedlčany sera de notoriété publique.

D’après le journal " Région de Sedlčany " du 26 novembre 2003-11-27 et les données historiques "







L'ouvrage est disponible à la boutique du musée municipal de Sedlcany dans sa version tchèque.



Reprenons le cours de l'histoire.
La ville de Třeboň connut son âge d'or entre le 16e et le début du 17e siècle, notamment sous le règne des derniers Rožmberk, frères Vilém et Petr Vok. L'arrivée de Jakub Krčín de Jelčany au service des Rožmberk et sa nomination à la tête du domaine a marqué le début d'une nouvelle période de l'édification et du développement de nouvelles exploitations économiques - brasserie, élevage de bovins et de ovins, culture céréalière pour le marché. La plus importante spécialité locale a été cependant la pisciculture qui devait sa prospérité sans précédent aux deux "fischmisters" réputés au service des Rožmberk, à Štěpánek Netolický et à Jakub Krčín. Ce sont les créateurs d'un système sophistiqué d'étangs comprenant toute la région de Třeboň, qui inclut le fameux Canal d'Or qui est un canal d'alimentation, l'étang Svět (le Monde) situé tout près de la ville, ainsi que Rožmberk, le plus grand étang de Bohême (490 ha, la digue longue de 2,4 km, à la fin du 16e siècle sa surface était de 1000 ha). Parmi les autres étangs les plus connus, il faut citer Svet (Le Monde) ou Nadeje (L’Espoir). L'un des objectifs de la création des étangs dans la région de Trebon a été de retenir les eaux des rivières pour empêcher les inondations.
En mai 2007, les élèves du lycée J.Prévert et les membres de l'association sur la digue de l'étang Rozmberk près de la statie de Jakub Krcin.





En 1580 Sedlčany passe à Jakub Krčín de Jelčany, célèbre créateur d’étangs artificiels dans les pays tchèques, à titre de reconnaissance pour ses précieux services. Ce remarquable créateur d'étangs exerca ses talents dans la région. Parmi ses réussites citons le plus grand étang de la région, étang nomné MUSIK Le principal poisson élevé est la carpe - le plat de Noël tchèque traditionnel. La vie de société de la ville fut très animée à l'époque surtout grâce à l'activité de la Confrérie des chantres autour de l'église St.-Martin qui se consacra au chant polyphonique des cantiques en tchèque et en latin. Ses chansonniers (cantionnaire) enluminés, élaborés à grands frais, font partie des joyaux historiques de Sedlcany.
Pour loger ses six filles, Jakub Krčín fit construire, vers la fin de sa vie, un château fort dans le village de KŘEPENICE non loin de la ville.

En mai 2007, le Directeur du Musée, David Hroch, un ami, montre aux membres de l'association le cantionnaire avec beaucoup de précauston.


Visitez le site du musée municipal de Sedlcany : http://www.muzeum-sedlcany.cz/int/francais.html (site en français).







Le restaurant, "La couronne d'or", dans lequel Josef Suk fit ses débuts, juxtapose le bâtiment du musée (à droite sur cette photo).

Autour de Sedlcany

A partir de Sedlcany, il est possible de découvrir de nombreux sites culturels et touristiques :

Le Mémorial Antonín Dvořák à Vysoká u Příbrami
(à 40 kilomètres de Sedlcany soit environ 40 minutes en voiture)

Le petit village de Vysoká u Příbrami situé dans un paysage pittoresque et boisé, bordé par les collines de Brdy, est devenu, pour plus d'une vingtaine d'année, le second chez-soi d'un des plus grands génies de la musique tchèque : Antonín Dvořák (1841 – 1904).
L'actuel musée Antonín Dvořák occupe un manoir entouré d'un grand parc avec des pièces d'eau. Il fut construit en 1878, dans le domaine de Vysoká, près de la forêt, par le beau frère du compositeur, le comte Vaclav Kaunitz. Dvořák y venait souvent rendre visite aux époux Kaunitz et séjournait dans la maison de l'intendant à la limite de la réserve de chasse.
En 1884, après son grand succès en Angleterre, il acheta à son beau-frère le bâtiment servant de grenier à blé et son terrain, qu'il transforma bientôt en une résidence de campagne accueillante. Là, il cultivait son jardin, s'occupait de son verger, élevait des pigeons et bien sûr composait.
Les meilleures oeuvres de Dvořák sont inséparablement liées à cette région. A commencer par le Mouvement de Quatuor en fa majeur datant de 1881 jusqu'à l'opéra Armida de 1903, il y composa, commença ou termina plus de 30 oeuvres musicales et en remania plusieurs. Les plus importantes en sont les opéras Dimitri, Jacobin, Le Diable et Catherine, Rusalka (Ondine) et Armida, l'oratorium Sainte Ludmila, la cantate Les Chemises de noces, Requiem, la Symphonie n° 7 en re mineur et n° 8 en sol majeur, la deuxième série des Dances slaves, les ouvertures Mon pays, Dans la nature et Carnaval, Humoresque, les poèmes symphoniques l‘Ondin, la Sorcière de midi, le Rouet doré, la Colombe, le Chant héroïque...
Vysoká fut un endroit extrêmement important pour le renouveau de la fantaisie créatrice de Dvořák. Le compositeur écrit dans ses lettres à ses amis: "Je suis très heureux ici".

La visite du mémorial avec....Petr Dvorak, l'arrière petit fils, comme guide.


Si vous vous intéressez au Maître Dvorak, n'oubliez pas un grand monsieur, Guy Erismann, qui nous a quitté dans la nuit du 5 au 6 septembre 2007. Au fil de nos rencontres, nous avions tissé des liens d'Amitiés avec ce spécialiste incontesté de la musique tchèque. Plusieurs membres de notre association se souviennent de sa compétence et surtout de sa gentillesse.























Monsieur Erismann a rédigé de nombreux ouvrages : "Léos Janacek où la passion de la vérité", "Martinu, un musicien de l'éveil des sources", "Smetana, l'éveilleur", "Mémoire des pays tchèques"," La musique dans les pays tchèques"......




Příbram ses mines, la Svata Hora.



(Itinéraire en voiture vers Příbram, 32,9 km – environ 34 minutes)



Les mines et ses musées






"Le Musée minier de Příbram Březové Hory, le plus grand musée minier en République tcheque. Le Musée minier de Příbram est situé sur le site historique du puits d'extraction Ševčin fondée en 1813, à l'endroit d'une mine moyenâgeuse du 16 eme siecle, et dans les bâtiments miniers de la mine Vojtěch (Adalbert) fondée en 1779, de la mine Anne fondée en 1789. Il montre, avec ses expositions installées dans les locaux d'exploitation et dans les bâtiments d'administration, aux visiteurs le riche passé d'exploitation minière de la région de Příbram."








"Le chevalement d'extraction de 1879, construit dans le style architectural industriel du 19 eme siecle (Malakov), a été, grâce a sa valeur architectecturale et historique, proposé sur la liste des monuments protégés par l'UNESCO. Les visiteurs de la tour d'extraction Ševčin peuvent contempler de la galerie située au sommet à 37 metres d'hauteur, une magnifique vue sur les alentours."








Svata Hora
Le site de Svatá Hora près de Příbram est le lieu de pèlerinage marial le plus important et le plus ancien de République tchèque. Les annales historiques confirment l’existence d’une chapelle juchée sur Svatá Hora au début du XVIe siècle. C’était à l’époque une construction de style de la première Renaissance, assez modeste. La statuette de la Vierge à l’enfant aurait été sculptée selon la tradition religieuse au milieu du XIVe siècle par l’archevêque Arnošt de Pardubice. Quand elle fut installée au XVIe siècle dans la chapelle de Svatá Hora, des processions commencèrent à y affluer. Svatá Hora fut confiée en 1647 aux jésuites qui entreprirent une grandiose édification de Svatá Hora en tant que lieu de pèlerinage de premier ordre, la nouvelle église fut consacrée en 1673. Le plus grand honneur fut rendu à la Madone de Svatá Hora, appelée « la Reine des montagnes d’argent », en 1732, date où elle fut couronnée. En 1861, l’administration du site fut cédée aux rédemptoristes qui y menèrent leurs activités jusqu’en 1950. Ils réintégrèrent leur domaine après une pause de quarante ans. Le pape décerna au site le titre honorifique de « basilique mineure » ce qui rehausse encore le grand prestige de Svatá Hora.






Petrovice



(Itinéraire en voiture 16,4 km – environ 16 minutes)



Cette ville est située dans une région pittoresque sur la rive droite de la Vltava. Petrovice est dans un bassin (450 m d'altitude), entouré de tous côtés par des collines dont Kozlov est le sommet le plus élevé (709 m).
Un site interessant et surprenant est constitué par de grosses pierres dans un paysage sauvage.

En 2004, le conservatoire de musique de Taverny pose près de la Pierre branlante.
La "pierre branlante" constitue un passage incontournable, elle est appelée aussi la Chaire de Jan Hus, le maître s'en servait pour précher.


Une autre curiosité, un chemin de croix de deux kilomètres en pleine nature constitué de blocs de granite taillés.






Mémorial Karel Čapek à Strz (Stara Hut u Dobrise)



(Itinéraire en voiture vers Stará Huť, 28,9 km – environ 32 minutes )



http://capek.misto.cz/francais/index.html
Karel Čapek (9 janvier 1890 - 25 décembre 1938) est l'un des écrivains parmi les plus importants de Tchécoslovaquie du XXéme siècle. Il inventa le mot robot qui apparut pour la première fois dans son œuvre R.U.R. (Rossum’s Universal Robots) Dans une autre de ses œuvres, La guerre des salamandres, Čapek peint avec un humour noir et joyeux la géopolitique de son temps, et tourne notamment en dérision le national socialisme. Il se marie le 26 août 1934 avec Olga Scheinpflugova, les nouveaux mariés reçoivent de Vaclav Palivec une maison à Strz (Stara Hut u Dobrise) pour l'usage à vie Furieux, Hitler enverra des agents de la Gestapo s'occuper personnellement de Čapek, dès les premiers jours de l'invasion de la Tchécoslovaquie; Čapek étant déjà décédé un an auparavant, c'est son frère Josef qui finira en camp de concentration.




Dobříš



(Itinéraire en voiture vers Dobříš, 27,8 km – environ 27 minutes)
Vaste château rococo inspiré du style de l’architecture française, entouré d’un somptueux jardin à la française et d’un parc à l’anglaise. Intérieurs historiques équipés d’un précieux mobilier de la période du rococo et du classicisme. Pièces d’apparat (salle des Glaces avec riche décoration, bibliothèque abritant des portraits de famille, salle à manger néo-Renaissance). Pont de pierre, appelé selon une légende le pont du Diable (dans le parc).
Ce château rococo, à la façade très expressive, ne laisse indifférent aucun visiteur qui arrive à Dobříš.
L'aspect actuel du château date des années 1745-1765 lorsqu'il fut remanié par Jindřich Pavel Mannsfeld. Sa fille Izabella fut mariée à František Gundakar Colloredo. C'est ainsi qu'est née la dynastie des Colloredo-Mannsfeld qui a habité ces lieux jusqu'en 1942, date à laquelle la famille fut expropriée par les nazis. Le château fut confisqué par l'Etat en 1945 et servit de Maison des écrivains.
En 1998, le château, ainsi que les parcs à la française et à l'anglaise, redevinrent une propriété privée. Le château est ouvert au public pendant toute l'année de même que le parc à la française. Les intérieurs historiques sont décorés de mobilier historique de style rococo et classique. Un pont en pierre, appelé Pont du Diable d'après une légende, se trouve dans le parc.



Pour la petite histoire, lors d'une des premières visites d'une délégation tabernacienne en Bohême Centrale, les élus de Taverny furent hébergés dans ce château dans la partie qui aujourd'hui est un "musée".
















Oppidium en Hrazany



(Itinéraire en voiture vers Hrazany (Radíč) 11,9 km – environ 15 minutes)
En amont de Zavist, les Boïens (tribue celtique qui donna le nom Bohême) fondent une cité sur deux hauteurs dominant le cours de la Vltava. Ils bâtissent les fortifications autour en - 150, avec une porte à chaque extrémité. Les activités artisanales sont massées près des fortifications de ce nouvel oppidum de Hrazany, tandis que son élite aristocratique et administrative réside dans des enclos au centre, avec à l’intérieur de grandes maisons quadrangulaires et leurs dépendances.

Vrchotovy Janovice



(Itinéraire en voiture vers Vrchotovy Janovice, 12,0 km – environ 12 minutes)
Le château a été construit sur l’emplacement de l'ancien un fort gothique entouré d’eau, érigé vers le milieu du 14e siècle par les seigneurs de Janovice qui comptaient au nombre des familles aristocratiques tchèques de premier ordre. Vers la fin du 16e siècle, la forteresse a été remaniée en un château Renaissance. La reconstruction définitive en style de néo-gothique romantique est l’œuvre des comtes Vratislavové de Mitrovice à la fin du 19e siècle.
A la même époque est parachevée la construction du vaste parc du château, formant une pittoresque œuvre de paysagistes et une réserve naturelle. Le château de Vrchotovy Janovice est lié avec le nom de la comtesse Sidonie Nádherná de Borutín, une aristocrate amatrice des arts, liée d’amitié avec de nombreux artistes tchèques et européens qu’elle aimait accueillir et faire séjourner dans sa résidence. Ses hôtes les plus célèbres ont été, entre autres, le peintre Max Svabinsky, l'architecte Adolf Loos, la petite-fille du Président Masaryk, Anna, le comte Lobkowicz, mais surtout le poète Rainer Maria Rilke dont les oeuvres de jeunesse sont proches des romans de Kafka, sans oublier le dramaturge autrichien, Karl Kraus. Pendant presque 40 ans, son salon au château de Janovice a été une source d'inspiration pour une pléiade de personnalités de la culture autrichienne, allemande, anglaise, tchèque et aussi française. De nos jours, le château abrite les expositions dédiées au poète R. M. Rilke, à l’écrivain autrichien Karl Kraus, à la société tchèque du 19e siècle et au métier de fondeur de cloches.







Konopiště



(Itinéraire en voiture vers Konopiste, Benešov, 26,8 km – environ 28 minutes)
Le château de Konopiste fut la dernière demeure de l'archiduc François Ferdinand. Il l'a quittée en juin 1914 pour Sarajevo où il fut assassiné, ce qui déclencha la première guerre mondiale.
Le château abrite la collection de trophées de ce passionné de chasse. Il aurait tué 300.000 animaux au cours de sa vie!!
Le château est au coeur d'un domaine immense avec une forêt et un lac.
Le château fort médiéval de Konopiste est l'un des plus majestueux dans le pays. Situé non loin de la capitale, à une quarantaine de kilomètres en direction sud, au milieu d'un paysage boisé et légèrement ondulé. Konopiste a été le dernier siège du prince héritier au trône des Habsbourg, François-Ferdinand d'Este.
.Après le suicide, en 1889, du fils unique de l'empereur, le prince héritier Rodolphe, François-Ferdinand est considéré comme successeur officiel. Il se prépare avec beaucoup de soins à ce rôle. Son voyage autour du monde le conduit aux Etats-Unis d'Amérique. Il est impressionné par la constitution fédéraliste dans laquelle il trouve un certain modèle de règlement des rapports de nationalité au sein de la monarchie multinationale. Le mariage avec une femme, certes issue de la vieille noblesse de Bohême mais non de sang royal causa un terrible problème à l'Empereur. En effet, pour épouser cette femme, François-Ferdinand aurait dû, suivant les règles de succession à la couronne, renoncer au trône. L'Empereur décida, en désespoir de cause, que François-Ferdinand conserverait son rang de succession mais que son épouse ne pourrait être associée au trône et que leurs enfants ne pourraient être dynastes.

Le Château fort de Český Šternberk






(Itinéraire en voiture vers Cesky Sternberg, 50,8 km – environ 52 minutes)
Le château de Ceskv Sternberk est le siège de la famille des seigneurs de Sternberk. Il a été fondé par Zdeslav de Chlumec nad Cidilnou et a été cité pour la première fois en 1242. Le château fort était alors composée d’une tour prismatique au Sud et d’un bergfrit, comme on l’appelait, avec des taillants qui devaient compliquer le siège au Nord. La chapelle de la fin du 13ème siècle est la plus ancienne chapelle gothique de château fort connue en Bohême. Au 14ème siècle, une autre tour prismatique a été construite au Nord, probablement à même les rochers.
Le château a été entièrement transformé, reconstruit et modifié au cours des âges. Au 18ème siècle, un château intérieur a été construit près de la porte d’entrée. Site d'excursion, le château de Cesky Sternberk, perché sur des falaises, domine la vallée où coule la Sazava.
Les intérieurs enchantent par ses pièces magiques témoins d’une très longue histoire. La clarté des pièces, les bouquets de fleurs, la table dressée de la salle à manger donnaient une touche de vie à cette histoire.
(Sur les photographies : visite du Château par les lycéens de Jacques Prévert)






En cours de construction

Autres curiosités
Les barrages d’Orlík et de Kamýk comptent au nombre des espaces de villégiature les plus recherchés. Parmi les monuments culturels à forte fréquentation compte le plus vieux moulin en Bohême, construit en bois enchevêtré.
Et PRAGUE !
( en voiture vers Prague, 61,7 km – environ 1 heure)
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